L’expressionnisme dans la solitude.
Né à Québec le 18 novembre 1904, Jean-Paul Lemieux fait ses études à l’École des
Beaux- Arts de Montréal, pour ensuite étudier à Paris à l’Atelier de la Grande Chaumière
Par la suite, il devient professeur à l’École des Beaux-Arts de Québec jusqu’en 1965,
moment où il prend sa retraite.
C’est alors qu’il vit retiré à sa maison de Sillery ou à celle de l’Ile-aux-Coudres
où il se consacre uniquement à sa peinture. De 1925 jusqu’au début des années 50,
Lemieux fera des tableaux de veine figurative traditionnelle, souvent relevés d’une
pointe d’humour. Avec le tableau «Les Ursulines» de 1951, Lemieux découvrira le style
qui l’a fait connaître dans une nouvelle architecture plastique, dépouillée, mûrie,
intensifiée. En 1956, ses thèmes seront ceux de la solitude et des portraits derrière
lesquels on pourra découvrir une dimension souvent dramatique des grands espaces
du Québec
«Je peins parce que j’aime peindre, je n’ai pas de théorie, j’exprime dans mes personnages
et paysages cette solitude dans laquelle nous vivons et le monde intérieur de mes
souvenirs».
En 1967, Lemieux obtient la médaille du Conseil des Arts du Canada et il est nommé
compagnon de l’Ordre du Canada. On lui octroie deux doctorats Honoris Causa et le
Prix Philippe Hébert de la Société St-Jean-Baptiste. Ses oeuvres sont exposées à
Paris, Bruxelles, Venise, Sac Paulo, Pittsburg, Moscou, Leningrad, Londres, Prague
et dans les différents musées du pays.
